Masque FFP2, FFP3, chirurgical : comment et pourquoi les utiliser ?
Réapprendre à se protéger et à protéger les autres grâce au port du masque FFP2 ou FFP3
Avril 2020, la pandémie du COVID 19 touche des millions de personnes à l’international. Il faut se protéger et savoir protéger ses proches.
Les « gestes barrières » sont nécessaires au quotidien et certaines protections deviennent indispensables pour les personnes dites fragiles, leurs proches, les personnes travaillant au contact et bien évidemment les soignants.
La période du déconfinement arrivera prochainement avec certainement le port du masque au plus grand public.
Faisons le point sur l’usage et les bonnes pratiques lors de l’utilisation d’un masque FFP2, FFP3 ou chirurgical.
Indications de port d’un masque
Le masque de protection, à usage médical, chirurgical ou personnel… est un dispositif médical destiné à filtrer les bactéries et à éviter de contracter un virus, comme celui de la grippe ou toute autre maladie virale. Ces masques sont généralement portés au bloc opératoire pour éviter d’abord que les bactéries de la bouche et du nez des soignants ne soient projetées sur un patient, mais peuvent aussi être portés par le grand public pour se protéger des micro-organismes dans un contexte d’épidémie, comme la grippe par exemple.
Le port du masque chirurgical est de façon générale indispensable si on veut protéger une autre personne que soi d’une potentielle contamination. C’est pour cela que ce masque est obligatoire par exemple au bloc opératoire, il s’agit bien de vouloir protéger le patient d’une potentielle infection et non le soignant. Ce masque est donc porté lors de signes cliniques en lien avec le virus du COVID 19 ou lorsque le test est positif.
Le port du masque FFP2 est aujourd’hui obligatoire chez les soignants lors de la réalisation de geste dit invasif chez un patient positif au COVID 19 ou suspecté d’être positif à ce virus. Cependant il ne faut pas oublier que certains patients dits fragiles (personnes âgées ou personnes immunodéficientes) devront aussi se protéger avec le port du masque FFP2. Ce masque sera indispensable pour eux car étant plus vulnérables.
C’est un masque de sécurité avec un très haut niveau de filtration qui est utilisé en milieu de soins pour des agents infectieux comme celui de la tuberculose par exemple. Ce masque, qui pour être efficace doit avoir une forme adaptée au visage de la personne qui le porte, ne filtre plus uniquement des bactéries, mais également des aérosols.
Le port du masque FFP3 est d’un niveau de protection supérieur au FFP2, il filtre également les poussières, les particules de plomb etc… Ce masque n’est pas nécessaire en cas de pandémie, mais peut remplacer le FFP2 si besoin.
A noter que FFP signifie « filtering facepiece, » littéralement « pièce faciale filtrante »
Les masques de protection, une vieille histoire
Les masques ayant pour fonction de protéger de l’inhalation de particules existent depuis longtemps pour les travaux miniers ou travaux avec sources de poussière.
Durant les épidémies de pestes, les médecins se faisaient faire des masques en bec d’oiseaux emplis de plantes médicinales supposées tuer les miasmes responsables de la contagion.
Après la découverte des microbes par Pasteur, des masques médicaux ont été introduits dans le milieu hospitalier et des soins médicaux vers le milieu du XIXe siècle.
Leur vocation est surtout de protéger autrui des microbes expirés par le porteur, mais des preuves historiques montrent que des masques en tissu ont aussi été portés pour protéger les agents de santé contre les miasmes et infections respiratoires.
La fabrication de divers types de masques jetables en fibre synthétique, en non-tissés ou en papier filtrant s’est industrialisée au XXe siècle.
Ces masques sont désormais produits par centaines de millions chaque année. Il est démontré que dans un environnement à haut-risque, le FFP2 est plus protecteur pour les agents de santé que le masque chirurgical, mais à condition d’être porté en continu dans cet environnement. Il est aussi plus couteux, et donc à n’utiliser qu’en cas de nécessité.
Aujourd’hui en Asie (Chine et Vietnam notamment) les masques faciaux sont volontiers portés dans la population générale et des masques en tissus sont très couramment portés par les professionnels de santé.
Les bonnes pratiques pour le port du masque FFP2, FFP3 et chirurgical
On rappelle donc que le masque chirurgical de protection protège principalement une tierce personne avec 80% des particules filtrées, le FFP2 lui filtrera 94% des particules et sera d’une protection optimale pour celui qui le porte en temps de pandémie et enfin le FFP3 filtre 99% des particules en suspension.
Le masque doit être aussi bien ajusté que possible au visage ; une languette métallique permet de l’ajuster à l’arête du nez (la barbe épaisse n’est pas recommandée et les élastiques doivent être raccourcis par un nœud pour les jeunes enfants).
S’il doit protéger de maladies infectieuses, il ne sera efficace que s’il est réalisé également un lavage des mains fréquent et efficace. Bien se laver les mains avant de le poser ; ne pas toucher le masque durant son utilisation (ou se nettoyer les mains sans attendre) et changer de masque quand il est humide. Il ne doit jamais être porté sur le front, sur le cou ou dans la poche, au risque de contaminer son porteur en cas de. remise en place.
Masques et crises sanitaires, toujours d’actualité
Au XXIe siècle plusieurs crises sanitaires Grippe A (H1N1) de 2009, SRAS, MERS et SRAS-COV-2, avec entretemps émergence de plusieurs variants préoccupants de grippe aviaire, et des épisodes récurrents d’Ebola…ont montré que les masques chirurgicaux ou FFP pouvaient brutalement manquer.
Par ailleurs, de nombreuses versions de masque protégeant plus ou moins efficacement de la pollution de l’air ont été mises sur le marché.
Malgré cette large utilisation, la plupart des directives sur les EPI (Equipement de Protection Individuel) ne mentionnent pas les masques en tissu.
Aujourd’hui, face à la pénurie de masques induite par la pandémie de COVID-19, l’intérêt du grand public et de certains professionnels pour les masques en tissu, éventuellement « faits maison » est apparu.
Il convient tout de même de rester prudent face à la création et l’utilisation de masques en tissu ou autre matière. Et rappelons qu’il est indispensable en milieu hospitalier et lors de soins à domicile, de se protéger avec des masques répondant aux normes, tels que les masques chirurgicaux ou FFP.
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